Backflip dans un hangar
2006
bois verni, acier, béton armé, toile de jean
pièce unique
Le socle de bois verni en forme de caisse de guitare supporte un garde-boue de moto sur lequel semble pousser des sortes de cristaux d'acier poli ou mat. Le garde-boue semble échoué sur une planète extra-terrestre dont les cristaux seraient le signe. Du corps de la guitare s'échappent des flammes souples et ondulantes en toile de jean qui contaminent le sol et grimpent sur le mur du bâtiment.
Cascais
2008
plomb, terre, ciment, peinture, fougère
180 x 1000 centimètres
pièce unique
Forme sinueuse et polymorphe, la sculpture ‘Cascais' se cambre au sol. Un de ces versants est efflanqué de rayures, sur le second une couleur blanche est apposée, une partie creuse en plomb texturé couleur terre, ornée d'une vraie fougère, jouxte enfin ces deux versants. ‘Cascais' prend son nom de la ville éponyme, située près de Lisbonne sur la côte portugaise. Ville touristique, Cascais est également connue comme étant voisine d'un circuit renommé de motocyclisme. Les rayures de cette sculpture renvoient aux motifs de casques de moto, prêtant à la courbe une vitesse optique qui suscite le mouvement du spectateur. Pourtant chaque vue de la sculpture offre un profil différent; en suivant les rayures, le spectateur se retrouve, soit devant un arc comme un module de skate, soit devant une courbe blanche qui évoque l'architecture archétype de villes touristiques comme Cascais. A l'instar de l'architecte Antti Lovag - créateur du Château Bulles à Théoule-sur-mer - les contours organiques de ‘Cascais' sont également un support d'une vie. Au centre, se dresse une fougère dont le plumage vert nécessite un soin quotidien. Cette étoffe pousse entre la vitesse mécanique formelle des motos, et le loisir stéréotype des villes littorales – un élément qui existe à la vitesse de la vie.
Castello on the Block
2007
résine, aluminium, bois, peinture
75 x 230 centimètres
pièce unique
Mixant cultures haute et basse, mélangeant références culturelles de diverses origines, Wilfrid ALMENDRA revisite dans Castello on the Block l'art japonais du suiseki, où des puristes collectionnent des pierres, préférablement noires, aux formes remarquables, et les agencent en paysages miniatures sur des plateaux de bois. Castello on the Block est donc un suiseki géant – autrement dit une parfaite incongruité. La noblesse et la sublimation de la nature propres au suiseki sont ici vulgarisées, que ce soit par les matériaux utilisés (résine, aluminium) que par leur traitement (carenage digne d'une carrosserie de voiture, insertion de ce qui semble être un fragment de muret).
Fugazi
2007
résine, acier poli, cuir, peinture
70 x 590 centimètres
pièce unique
Dans "Fugazi", des plaques en acier chromé posées au sol évoquent le profil stylisé d'un lapin géant, mais un lapin un peu spécial : une de ses oreilles, rose et noire, conçue par un sellier à la manière d'un siège en cuir pour voiture de luxe, se trouve à la place la queue ; de l'œil s'échappe une un mix de tronc d'arbre, d'os et de bois de cerf qui se finissent en pointes ; au pied de cette souche flamboyante se répand un camaïeu de cristaux émeraudes. Elisabeth Wettervald
Goodbye Sunny Dreams
2006
bois, aluminium, fer forgé, céramique, peinture
178 x 400 centimètres
pièce unique
Les sculptures de Wilfrid Almendra comportent des éléments à la frontière d'une esthétique surréaliste. "GoodBye Sunny Dreams" arbore ainsi une sensibilité baroque sous-jacente: sorte de radeau viking customisé qui denote l'influence de la culture rock. Constitué d'un socle en bois surmonté d'un bloc d'aluminium fuselé, le "vaisseau" est terminé d'une queue en fer forgé, et est agrémenté de grosses billes en céramique.
Grand Opus
2009
ardoise, fer à béton, béton, terre, agave “Americana”
130 x 235 centimètres
pièce unique
Dans Grand Opus (2009), Wilfrid ALMENDRA poursuit son entreprise d'hybridation de formes et de matériaux, cette fois-ci inspirée par le travail de Roger LE FLANCHEC, architecte breton actif dans les années 1960-70 qui pratiquait dans ses réalisations une greffe entre régionalisme et modernisme, notamment grâce à l'utilisation de matériaux vernaculaires. Le principe de Grand Opus est ainsi adapté d'une façade d'une villa construite par LE FLANCHEC en pierres plaquées, dont certaines dessinent de façon quasi subliminale des perspectives modernistes. Ces motifs, repris par des ardoises assemblées en forme de pente, à la fois harmonieuse et à la limite de l'équilibre, est percée d'une agave, symbole d'un exotisme de bon aloi fréquemment présent dans les patios des villas bourgeoises modernistes.
La La Land
2007
bois, mélaminé, clarkfoam, plomb, peinture, vernis
90 x 10 centimètres
pièce unique
Inspiré du makila, un bâton de marche traditionnel de la région des Landes dans lequel se dissimule une lame, "La La Land" est un hybride ludique évoquant à la fois un accessoire de sport - le manche s'apparente à celui d'une raquette de tennis - et une arme. En partie composé de plomb, le poids de l'objet en interdit cependant l'usage original tout en accentuant son caractère paradoxal, à la fois dangereux et décoratif. Evoquant une patte d'animal et empruntant son titre à un tube pop britannique, cette sculpture se situe dans un entre-deux entre nature et culture, récréativité et agression.
Le Flamboyant
2008
bois, fonte d aluminium, acier, cuir, silicone, vernis, clark, peinture, feutre
200 x 160 centimètres
pièce unique
Écho animal à la forme végétale de 5.1, le Flamboyant est un hybride d'hyppocampe et de colibri, transposé en un imposant et musculeux volume de bois, serti à sa base de fonte d'aluminium et orné d'une crinière de lanières en cuir de chèvre doré, dont la monumentalité n'est sapée que par une paire d'ailes sous-dimensionnées.
Mimosa
2006
bois, aluminium, acier
150 x 380 centimètres
pièce unique
"Mimosa" est une de ces pièces qui imbrique subtilement des référents et une facture industrielle dans des éléments organiques : d'une imposante structure cylindrique en bois verni et veiné façon skaï peau de lézard (on peut penser à un énorme pneu), partent deux tubes en acier chromé. L'un, rectiligne et oblique, se dirige vers le haut, comme un pot d'échappement de véhicule trafiqué ; l'autre, de forme plus organique, vient s'écraser sur le sol, à la manière d'un tronc mort.
New Babylon
2009
plâtre, contre plaqué, medium, terre, inox, ardoise, acier, masure acajou, silicone, cyprès
293 x 544 centimètres
pièce unique
New Babylon prenne comme point d'appui le projet utopique d'urbanisme du situationniste Constant, qui imagina dans les années 60's une ville sociale, construite en hauteur, libérée du sol. Le New Babylon d'Almendra souligne, lui, la standardisation de l'habitation moderne dans les zones urbaines périphériques, tout en ajoutant un détail fuselé à sa vision du projet rugueux de Constant. Soit des socles rectangulaires en terrasse reprenant le plan d'une maison pavillonnaire standard, un peu d'ardoise, un cyprès entouré en son milieu par une forme en étoile, couverte de crépis et perforée par une longue pointe agressive en bois, comme pour donner une direction plus radicale à l'ensemble.
Num doce balanço caminho do mar
2007
bois, tôle ondulée, acier, terre cuite, inox, lasure
540 x 230 centimètres
pièce unique
"Num doce balanço caminho do mar" est une sculpture qui reprend la forme d'une aile de deltaplane. Ce large triangle est couvert de tuiles et encadré de montants en bois sculptés et peints. Arrimé sous l'une des deux ailes légèrement incurvées, un tube d'acier chromé vertical soutien l'ensemble de la structure et la maintient inclinée sur le coté. De ce premier tube sortent deux tubes plus fins et également chromés qui, rejoignant l'un le sol, l'autre le dessous de l'aile, semblent maintenir le fragile équilibre de la sculpture.
N°0. Pondichérry...Mahalapuram
2008
inox, céramique, chromo
30 x 26 centimètres
pièce unique
Casque de moto dont la structure a été reproduite grandeur nature en fil de fer à la manière des objets vendus aux touristes aux bords des routes d'Afrique, cette sculpture de Wilfrid ALMENDRA, en apparence peu luxueuse, a pourtant nécessité un processus de fabrication complexe du à l'épaisseur du métal. Agrémenté d'une visière en céramique sur laquelle est reproduit un dessin aléatoire réalisé par l'artiste en posant une feuille sur ses genoux lors de trajets en voiture, l'objet est un nouvel hybride entre imaginaire populaire de la route, hautes technologies et poésie japonisante du dessin. Chaque casque, pièce unique d'une série de douze, porte le nom des deux villes reliées en voiture au moment de la réalisation du dessin, double évocation du paysage mental de l'artiste et de celui, bien réel, de la route, ainsi fantasmée par le regardeur immobile.
Reconstruction of a Monument I
2011
aluminium, verre, béton
230 x 113 centimètres
pièce unique
Pour "Reconstruction of a Monument", Wilfrid ALMENDRA confronte les formes utopiques du projet New Babylon de l'artiste néerlandais Constant NIEUWENHUYS (1920–2005), dit Constant, à celles des quartiers pavillonnaires et des zones périurbaines. Développé à partir de 1954, New Babylon est un projet de ville idéale dans lequel l'humanité devait être refondée sur de nouvelles bases ; construite en hauteur comme un jardin suspendu, elle était conçue comme un lieu d'accomplissement et d'épanouissement pour ses habitants. New Babylon est restée à l'état de projet et seule une structure a vu le jour, de façon éphémère : érigée en 1955 au cœur d'un parc de jeux pour enfants à l'occasion de l'exposition E55 Energy à Rotterdam, et détruite peu de temps après, Monument for Reconstruction était une tour de 16 mètres de haut composée d'un entrelacs complexe et coloré de poutres de métal et de bois. "Reconstruction of a Monument" est une réactivation de cette œuvre, dont elle emprunte la forme. Pour la réaliser, Wilfrid ALMENDRA a utilisé des profilés en aluminium provenant de vérandas récupérés à la Faute-sur-Mer, un village situé sur la côte ouest de la France qui a été dévasté par une tempête meurtrière en 2010. Bien que le site soit en partie classé en zone inondable, les résidences de bord de mer s'y étaient développées de façon exponentielle ces dernières décennies, et ont été ravagées par un raz-de-marée. Suite à cette catastrophe, les autorités ont condamné le site à la démolition, et des centaines de maison sont en train d'être rasées. En utilisant pour sa sculpture des éléments provenant de structures archétypales des paysages de banlieue, Wilfrid ALMENDRA évoque le passage du temps des utopies collectives à celui des utopies individuelles, où chacun veut sa résidence en bord de mer, quitte à construire en zone inondable.
Reconstruction of a Monument II
2011
aluminium, béton, altuglas
360 x 160 centimètres
pièce unique
Pour "Reconstruction of a Monument II", Wilfrid ALMENDRA confronte les formes utopiques du projet New Babylon de l'artiste néerlandais Constant NIEUWENHUYS (1920–2005), dit Constant, à celles des quartiers pavillonnaires et des zones périurbaines. Développé à partir de 1954, New Babylon est un projet de ville idéale dans lequel l'humanité devait être refondée sur de nouvelles bases ; construite en hauteur comme un jardin suspendu, elle était conçue comme un lieu d'accomplissement et d'épanouissement pour ses habitants. New Babylon est restée à l'état de projet et seule une structure a vu le jour, de façon éphémère : érigée en 1955 au cœur d'un parc de jeux pour enfants à l'occasion de l'exposition E55 Energy à Rotterdam, et détruite peu de temps après, "Monument for Reconstruction" était une tour de 11 mètres de haut composée d'un entrelacs complexe et coloré de poutres de métal et de bois. "Reconstruction of a Monument II" est une réactivation de cette œuvre, dont elle emprunte la forme. Pour la réaliser, Wilfrid ALMENDRA a utilisé des profilés en aluminium provenant de vérandas récupérés à la Faute-sur-Mer, un village situé sur la côte ouest de la France qui a été dévasté par une tempête meurtrière en 2010. Bien que le site soit en partie classé en zone inondable, les résidences de bord de mer s'y étaient développées de façon exponentielle ces dernières décennies, et ont été ravagées par un raz-de-marée. Suite à cette catastrophe, les autorités ont condamné le site à la démolition, et des centaines de maison sont en train d'être rasées. En utilisant pour sa sculpture des éléments provenant de structures archétypales des paysages de banlieue, Wilfrid ALMENDRA évoque le passage du temps des utopies collectives à celui des utopies individuelles, où chacun veut sa résidence en bord de mer, quitte à construire en zone inondable.
Untitled (N°1-12)
2008
inox, céramique, chromo
11.8 x 9.8 inches
pièce unique
Casque de moto dont la structure a été reproduite grandeur nature en fil de fer à la manière des objets vendus aux touristes aux bords des routes d'Afrique, cette sculpture de Wilfrid ALMENDRA, en apparence peu luxueuse, a pourtant nécessité un processus de fabrication complexe du à l'épaisseur du métal. Agrémenté d'une visière en céramique sur laquelle est reproduit un dessin aléatoire réalisé par l'artiste en posant une feuille sur ses genoux lors de trajets en voiture, l'objet est un nouvel hybride entre imaginaire populaire de la route, hautes technologies et poésie japonisante du dessin. Chaque casque, pièce unique d'une série de douze, porte le nom des deux villes reliées en voiture au moment de la réalisation du dessin, double évocation du paysage mental de l'artiste et de celui, bien réel, de la route, ainsi fantasmée par le regardeur immobile.
VLZ310
2005
bois, acier, gelcoat, céramique, peinture
50 x 80 centimètres
pièce unique
Le paysage et notamment les aménagements décoratifs des jardins pavillonnaires, apparaissent dans le travail de Wilfrid Almendra comme des éléments dignes d'intérêt. "VLZ310" (2004) réunit des éléments d'une entrée de pavillon virtuel imaginé par l'artiste en une sorte de métonymie. On y retrouve les trois marches d'un perron ou du jardin bordées d'un muret sur lesquelles est exposé tel un pot de fleur un ananas en céramique disproportionné.
While Waiting for the Revolution
2010
béton, bois, lasuré acajou, silicone
161 x 48 centimètres
pièce unique
Wilfrid ALMENDRA confronte les formes utopiques du projet "New Babylon" de l'artiste néerlandais Constant NIEUWENHUYS à celles des quartiers pavillonnaires et des zones industrielles. D'abord à travers deux sculptures ("While Waiting for the Revolution", 2010), composées chacune d'un socle triangulaire – le triangle étant une forme fréquente chez Constant, liée au nomadisme – surmonté d'une forme évasée. L'un des socles est fait de planches recyclées de palettes, portant les stigmates d'un processus industriel : utilisées pour le sablage de pièces métalliques, les veines du bois sont creusées, et la peinture du métal a imprimé sa surface ; l'autre socle, en béton, a été coffré avec les mêmes planches, qui ont laissé leur empreinte en négatif. La forme posée sur chacun des socles reprend celle d'un château d'eau très sculptural et familier pour l'artiste, qui rappelle les observatoires imaginés par Constant ; l'un, sur le socle en béton, est en marqueterie de bois, comme un coffrage non démoulé ; l'autre, sur le piédestal en bois, est en béton coffré. Wilfrid ALMENDRA joue ainsi sur les effets de positif / négatif, et de sérialité chers à Constant.
Yellow River
2011
inox, béton, bois
500 x 500 centimètres
L'œuvre "Yellow River" est une sculpture composée de 36 éléments en béton armé coffré, de formes et de dimensions diverses mais de même hauteur, recouverts pour la plupart de plaques en inox poli miroir et éclairés par quatre puissants spots au sodium dégageant une intense lumière jaune. Ces blocs reproduisent le plan de masse carré de Masdar City, ville nouvelle actuellement en cours de construction dans le désert d'Abou Dhabi. Dessinée par l'architecte britannique Sir Norman FOSTER, Masdar City a pour ambition d'être une ville écologique modèle de 50'000 habitants, sans voiture, consommant zéro carbone et produisant zéro déchet, prototype des villes du futur. Émergeant de la verticalité des blocs telle une sculpture publique ou un panneau publicitaire, une reproduction en bois de la main ouverte symbole de Chandigarh – capitale expérimentale et sociale des États indiens du Pendjab et de l'Haryana construite à partir de 1951 par LE CORBUSIER qui y met en application ses théories architecturales et urbanistiques – fait le lien entre ces deux projets de villes nouvelles et utopiques. Mais si LE CORBUSIER voyait dans cette main un symbole de mémoire, de don et d'échange entre les hommes, et dans ses lignes l'expression des circulations qui innervent une ville, elle semble ici exprimer plutôt un futur arrivé à sa fin. Alors que Chandigarh est devenue une ville musée assez éloignée de ses idéaux de départ, Masdar City, ville écologique construite grâce à l'argent du pétrole, sera elle réservée à une élite. Ville futuriste sortie du désert tel un mirage ou une image de science-fiction, Masdar City sera entourée de hauts murs pour la protéger des vents chauds et des tempêtes de sable, et ses travailleurs modestes seront relégués à l'extérieur de ces murs. Éclairées d'une écrasante lumière jaune, qui rappelle le soleil du désert mais également les spots de chantier des ouvriers qui se relayent 24 heures sur 24 pour la construction de Masdar City, les plaques d'inox de "Yellow River" évoquent aussi bien les toits couverts de panneaux photovoltaïques qui assureront l'autonomie énergétique de la ville que les façades d'immeubles en verre miroir qui la composeront.